Bonjour et bienvenue,
J’ai toujours eu l’intime intuition, peut-être, que je mourrai avant mes 50 ans et c’était vrai, j’ai toujours su que l’Amour est ce qu’il y a de plus beau, merveilleux, magique et puissant et c’est également vrai.
La première partie de ma vie s’est déroulée, en expérimentant les souffrances, les maux physiques, psychologiques et émotionnels correspondants à ma dissociation refoulée. Enfermée dans mon mental bouillonnant et dans un corps que je rejette, j’ai donc traversé mes premières décennies en me regardant inconsciemment jouer à l’actrice de ma propre existence. Sans relâche, j’ai endossé différents personnages, rôles, choisi mes costumes : je me suis adaptée et conditionnée. Je suis devenue experte dans l’art du contrôle avec une grande maîtrise de mes émotions, de mon hypersensibilité et de ma vulnérabilité. Tout cela pour fuir, me fuir : mes peurs, mes blessures et les autres… Sans en comprendre les origines sous-jacentes, de ce qui était de ma responsabilité, de mes croyances, de mon ignorance et des mes combats intérieurs mais c’était sans compté de l’Amour infini de Dieu …ce Dieu que je snobais jusqu’à ce qu’il me prenne par le cœur et qu’ensemble nous avancions pas après pas. Car, je suis une petite créature têtue, et tortue! Mais, même de cela il me pardonne et me mène vers cet endroit que lui seul connait à travers un chemin de croix qui m’ouvre vers l’inconnu..

Enfant hyper sensible, solitaire, je vis dans ma tête ne comprenant pas mes perceptions et la violence du monde qui m’entoure. En effet, je me perçois différente, en décalage, car mes ressentis ne correspondent pas à ce que le monde des adultes me dit, ou m’enseigne. Dès l’âge de quatre ans, suite à un drame familial, je vais commencer à me conformer aux moules sociétaux pour ne pas faire de mal et rajouter de la peine autour de moi.
J’ai grandi à la campagne, dans une famille au profil classique, mes parents s’aiment et m’aiment à leur manière. Chez nous, on ne sait pas parler d’amour et il est encore plus difficile de l’extérioriser. Cette pudeur s’explique évidemment par les programmations de chacun.e, en fonction du choix de l’âme et des nombreux défis à traverser. De tout cela bien sûr, je n’avais pas conscience. Ma famille est catholique, non pratiquante et je suis baptisée et confirmée sans vraiment m’y attacher spirituellement et pourtant la Vierge Marie, les anges et la croix de Jésus me touchent étrangement.
Comme tout le monde, j’évolue comme je le peux, sans laisser paraitre ma vraie nature, mes vrais besoins d’amour, car c’est de cela dont il s’agit comme pour la plupart des terriens. Sage et discrète, je ne fais pas de vague. Je trouve refuge et me nourris des bienfaits de la nature. Je peux m’exalter des heures devant un nid de fourmis, je joue à la maman avec mes chats, j’aime la terre et le royaume animal me ressource profondément, il est même vital.
Mes années scolaires seront souvent en demi-teintes, au fur et à mesure, je me renferme de plus en plus, les apprentissages me demandent beaucoup d’énergie et je ne comprends pas le pourquoi du comment. Fréquemment souffrante, les épreuves d’examens sont une véritable torture car j’oublie le « par cœur » et capte l’atmosphère anxiogène, je suis une éponge ambulante.
À l’âge de 17 ans, je plonge dans un état dépressif et intègre un centre psychothérapeutique pour jeune. Je découvre un monde différent où les êtres sont hauts en couleurs tant dans leurs détresses que leurs apparences. J’apprécie cet environnement différent et rassurant. J’aime observer et comprendre le genre humain. Toujours enfermée dans ma bulle, je me régénère mais ne laisse pas tomber les masques pour autant. Cette période transitoire m’enrichit profondément et me permet ensuite de poursuivre un cursus scolaire dans une autre direction.
À l’âge de vingt ans, je rencontre le père de mes deux enfants, notre compagnonnage durera 27 ans jusqu’à ma demande de divorce. Je quitte tout, une vie stable et confortable, je perds mon travail et je suis souffrante, mais en parallèle, l’invisible et mes perceptions me rattrapent au galop. Je vais alors commencer mon véritable chemin de croix intérieur, le retournement de l’âme qui se reconnecte à Dieu.
Progressivement, mes personnages et les costumes se déchirent, je découvre d’autres horizons, rencontre de nouvelles âmes qui m’aident dans mon chemin de gestation. Rien n’est laissé au hasard, tout a un sens, qu’il soit révélé ou non. Autodidacte, tout passe par l’expérience et ensuite par les enseignements, les conscientisations sous couvert de mon Ange et de Dieu. Toutes ses turbulences me transpercent l’âme et le cœur. Les épurations sont violentes, les guérisons étonnantes et tout est regardé en son temps. Car, ici, il faut accepter de ne pas tout savoir, accepter qu’il faille de la patience pour retrouver la paix, la confiance, s’aimer, discerner, se révéler, se manifester en cœur à cœur avec l’âme, le corps et l’Esprit.
L’ homme se prend pour Dieu alors qu’il en est la simple créature. Quand je dis l’homme je parle du genre humain.
L’ homme se perd dans les méandres de ses envies et de ses besoins, de sa recherche d’Amour, d’ absolu, de toute puissance, de plaisirs, de réussites matérielles mais l’ homme se détruit lui-même. Il se coupe de sa nourriture spirituelle essentielle qui assèche son âme et lui ferme le cœur alors que nous avons la réponse à notre quête:
» Quiconque, répondit Jésus, boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. L’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » St Jean 4:13
Il est illusoire de croire que nous pouvons tout résoudre ou créer seul, il est illusoire de penser être dans le juste et dans la vérité sans être libre par le Christ. Car oui, le Christ rend libre et, à ceux qui jugent, comme moi-même j’ai pu le faire jadis, je dis de faire confiance en Jésus, de lui ouvrir votre cœur et voyez ce qui se passera. Car voyez-vous, l’ignorance et l’orgueil, maintenu dans le combat insidieux qu’ils maintiennent n’ont de cesse de nous éloigner de ce que nous sommes en vérité jusqu’au retournement vers Dieu. Nous avons toujours le choix de nourrir notre cœur au chants des sirènes, au concepts en tout genres qui pullulent et nous infiltrent ou de nous abreuver d’Amour pur.
» Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Mais, dès maintenant vous le connaissez et vous l’avez vu. » St Jean 14:6
« Entre la maison et l’épicerie, il y a des petites parcelles de bonheur… Un oiseau, un jardin, le bonjour d’un ami, un sourire d’enfant, un chat se prélassant au soleil en quête de caresse. Remarquez-les ou ignorez-les. Le choix vous appartient toujours. »
Annelou Dupuis